Le Fantastique dans la Littérature : Entre l’Étrange et le Merveilleux

Histoire de la Littérature Fantastique : Émergence et Évolution

Origines et Prémices

L’émergence du fantastique dans la littérature trouve ses racines dans des œuvres antiques, mais c’est véritablement au tournant du XVIIIe siècle que le genre prend son essor. Charles Nodier et Gérard de Nerval, inspirés par l’œuvre d’Apulée, particulièrement “L’Âne d’or”, considèrent cet écrit du IIe siècle comme une première incursion dans le fantastique. Apulée narre les péripéties de Lucius, transformé en âne dans la mystérieuse Thessalie, explorant déjà le flou entre le surnaturel et le réel.

Les prémices du fantastique s’affirment au XVIIIe siècle avec Jacques Cazotte, dont “Le Diable amoureux” (1772) est salué comme le premier récit fantastique en français. Teinté d’ésotérisme, ce court roman influence des auteurs tels que Charles Nodier. Jean Potocki, avec “Le Manuscrit trouvé à Saragosse”, et William Beckford, à travers “Vathek” (1786), participent également à l’épanouissement du fantastique en créant des récits riches en surnaturel.

L’Essor du Roman Gothique

Le véritable catalyseur du fantastique survient avec le roman gothique anglais à la fin de 1785. Œuvres marquantes telles que “Le Château d’Otrante” d’Horace Walpole, “Le Moine” de Matthew Gregory Lewis, et “Les mystères d’Udolphe” d’Ann Radcliffe, introduisent des éléments emblématiques du fantastique tels que les fantômes, le Diable, et les vampires. Ces récits se caractérisent par une atmosphère d’horreur exacerbée et une ambiguïté inhérente au genre.

Romantisme Frénétique en France

La découverte des romans gothiques anglais déclenche en France une effervescence littéraire dite “frénétique” ou “roman noir” dans les années 1830. Les œuvres romantiques de cette époque, encore teintées de merveilleux, imprègnent la littérature française d’une nouvelle fascination pour l’horreur et le macabre. Des figures telles que Pétrus Borel, à travers “Champavert, contes immoraux” (1833), repoussent les limites de la provocation, préfigurant ainsi l’approche de certains “petits romantiques”.

Naissance du Véritable Fantastique en Allemagne

Le véritable essor du fantastique survient en Allemagne au début du XIXe siècle avec des auteurs tels qu’Adelbert von Chamisso (“Peter Schlemilh”), Achim von Arnim, et surtout E.T.A. Hoffmann. L’œuvre de Hoffmann, dont “Les Élixirs du Diable”, se caractérise par l’exaltation, le chaos, et la frénésie, marquant ainsi un tournant majeur dans l’évolution du fantastique. Hoffmann influence profondément le genre, ses contes devenant un répertoire exploré par de nombreux écrivains et artistes.

Fantastique Moderne au XXe Siècle

Le XXe siècle voit une évolution significative du fantastique, souvent qualifié de “fantastique moderne”. Des auteurs tels que Franz Kafka, Jorge Luis Borges, Adolfo Bioy Casares, Stephen King, Raymond Roussel, et Jules Supervielle contribuent à ce renouveau du genre. Le fantastique se diversifie, explorant de nouvelles facettes et repoussant les frontières entre le réel et l’irréel.

L’histoire complexe de la littérature fantastique témoigne d’une évolution constante, alimentée par des écrivains audacieux qui ont su repousser les limites de l’imagination pour créer un genre riche en mystère, en frisson, et en exploration des territoires de l’incertain.

Évolution du Fantastique en Langue Française

Essor du Fantastique en France

Dès les années 1830, la traduction des contes d’Hoffmann en français par Loève-Veimars connaît un succès retentissant, marquant le début de l’essor du fantastique en France. Charles Nodier, pionnier du genre, considère le fantastique comme une nouvelle manière d’explorer le merveilleux, fusionnant rêve et fantaisie. Ses contes, tels que “La Fée aux miettes” (1832) et “La Pandora” (1854), embrassent l’ambiguïté et l’incertitude caractéristiques du fantastique.

Les géants de la littérature française embrassent le fantastique au cours du XIXe siècle. Honoré de Balzac, influencé par Hoffmann, mêle fantastique et réalisme dans des œuvres comme “La Peau de chagrin” (1831), explorant les dilemmes existentiels à travers des pactes démoniaques. Théophile Gautier, admirateur d’Hoffmann, excelle dans l’art de l’ambiguïté narrative, captivant le lecteur jusqu’à la chute de ses récits, comme dans “La Cafetière” (1831) et “La Morte amoureuse” (1836).

Maîtres du Fantastique

Guy de Maupassant, ancré dans le réalisme, s’illustre comme l’un des maîtres de la littérature fantastique. Mêlant la peur, l’angoisse et la folie, il livre son chef-d’œuvre, “Le Horla” (1887), un journal intime explorant les angoisses liées à la présence d’un être invisible. La frontière entre réalisme et fantastique se floute, soulignant la vision déformée du monde induite par la folie.

La fin du XIXe siècle marque l’avènement de la littérature “décadente”, où le fantastique devient un moyen d’expression esthétique, de dénonciation et de provocation. Joris-Karl Huysmans (“À rebours”) et Jules Barbey d’Aurevilly (“Les Diaboliques”) explorent des thèmes tels que la cruauté et la perversité.

Symbolisme et Fin de Siècle du XIXème siècle

La période voit la dissolution du terme “écrivains fantastiques” au profit d’auteurs produisant quelques textes fantastiques au sein d’une esthétique décadente. Villiers de L’Isle-Adam, avec “Contes cruels”, utilise le fantastique pour critiquer la société bourgeoise, tandis que Marcel Schwob (“Cœur Double”) et Rémy de Gourmont (“Histoires magiques”) conjuguent symbolisme et fantastique.

Léon Bloy (“Sueurs de sang”) et Jean Lorrain (“Monsieur de Phocas”) se démarquent par leur approche cruelle, malsaine et sordide, choquant leurs lecteurs. Marcel Schwob, inspiré par Villiers de L’Isle-Adam, réussit à concilier l’esthétique décadente avec la veine fantastique à travers des recueils comme “Cœur Double” (1891).

Au tournant du siècle, Henri de Régnier (“Histoires incertaines”) perpétue cette esthétique décadente et fantastique, fusionnant les influences de la fin du siècle dans des nouvelles d’importance.

Ainsi, la littérature fantastique en langue française, influencée par des maîtres tels que Gautier, Maupassant, et les symbolistes décadents, a connu une diversification riche, explorant les méandres de l’imaginaire, du réel et du surnaturel tout au long du XIXe siècle.

Développement du Fantastique dans D’autres Cultures Littéraires

Fantastique Belge

Au XXe siècle, la Belgique a vu émerger une littérature fantastique distincte, résultant de l’influence du symbolisme et du réalisme à la fin du XIXe siècle. Georges Rodenbach, avec son œuvre majeure “Bruges-la-Morte” (1892), incarne le symbolisme belge, créant une atmosphère propice à l’intrusion du surnaturel par le biais de l’allégorie et de la féerie. D’autre part, Georges Eekhoud, représentant du courant réaliste et rustique, présente un réalisme marqué par l’exagération dans des œuvres comme “Cycles patibulaires” (1892).

Deux écrivains, Franz Hellens et Jean Ray, ont contribué à maturer le fantastique belge. Franz Hellens, oscillant entre symbolisme et réalisme, est souvent associé au “réalisme magique”. Ses œuvres majeures, telles que “Nocturnal” (1919) et “Les réalités fantastiques” (1923), reflètent cette dualité. Jean Ray, novateur majeur du surnaturel au XXe siècle, se consacre exclusivement au fantastique. Il atteint l’apogée de son génie avec “Malpertuis” (1943), un exemple frappant de fantastique débridé. Michel de Ghelderode, surtout reconnu pour ses œuvres théâtrales, contribue également au fantastique avec son recueil “Sortilèges” (1945).

Angleterre Victorienne

L’Angleterre victorienne, bien que n’ayant pas été le berceau de nombreux auteurs fantastiques, a tout de même accueilli des œuvres marquantes. Thomas de Quincey, bien que plus ancré dans le gothique que dans le fantastique, propose des nouvelles subtiles. Sheridan Le Fanu, auteur de “Carmilla” (1871), offre une perspective originale avec son personnage de femme vampire homosexuelle, inspirant Bram Stoker pour “Dracula” (1897). Oscar Wilde, écrivain majeur, contribue au fantastique avec “Le Portrait de Dorian Gray” (1891), explorant l’esthétisme, la déchéance physique et morale, et intégrant des éléments sensuels et homosexuels.

Arthur Machen, un écrivain gallois, s’illustre dans la littérature fantastique avec “Le Grand Dieu Pan” (1894). D’autres auteurs renommés, tels que Robert Louis Stevenson et Rudyard Kipling, ont également touché au fantastique, tandis qu’Henry James excelle dans le genre des histoires de fantômes avec “Le Tour d’écrou” (1898).

Fantastique Américain

Au début du XIXe siècle, la littérature américaine, influencée par le gothique anglais, voit naître des auteurs majeurs du fantastique. Nathaniel Hawthorne, Washington Irving, et surtout Edgar Allan Poe, pionniers des nouvelles et des contes, marquent la littérature américaine. Poe contribue également à la science-fiction et au roman policier. Washington Irving, l’un des premiers grands écrivains américains, offre des contes réalistes et ironiques, dont “Rip Van Winkle” (Sketch Book, 1819), l’une des premières œuvres fantastiques américaines originales.

Hawthorne, plongeant dans l’oppression puritaine, aborde le surnaturel et la malédiction dans quelques textes. Francis Marion Crawford, bien que n’occupant qu’une petite place dans son vaste corpus, publie un recueil de qualité, “Wandering Ghosts” (1891).

H. P. Lovecraft, influencé par cette tradition, apporte une touche horrifique particulière, devenant une référence pour de nombreux auteurs du XXe siècle, dont Stephen King ou Clive Barker.

Ainsi, ces différentes cultures littéraires ont enrichi le fantastique de diverses nuances, reflétant les préoccupations, les styles et les inspirations spécifiques à chaque contexte culturel.

Fantastique Russe

Récits Populaires

Le fantastique russe trouve ses origines avec Alexandre Pouchkine, notamment à travers sa nouvelle “La Dame de pique” (1834). Après cette introduction, le fantastique devient un genre privilégié de la littérature russe, s’inspirant des contes et légendes populaires. Des œuvres telles que “La Famille du Vourdalak” d’Alexeï Konstantinovitch Tolstoï et “L’effroyable vengeance” de Nicolas Gogol incarnent un fantastique proche du merveilleux.

Des œuvres réalistes, marquées par une inquiétude profonde, émergent également, témoignant d’une sincérité profonde. Les exemples incluent “Le Manteau” et “L’Aigle blanc” de Gogol, ainsi que “Petersbourg” d’Andreï Biély et “Un démon de petite envergure” de Fédor Sologoub.

Grotesque

Encouragé par Pouchkine, Nicolas Gogol publie des contes fantastiques tels que “Le Nez” et “Le Journal d’un fou”. Ces récits marquent un changement significatif par rapport à la tradition fantastique, privilégiant l’absurde et le grotesque plutôt que la peur. Ce style influencera des écrivains russes, notamment Dostoïevski avec “Le Double”.

En Langue Allemande (1890–1930)

Au début du XXe siècle, les pays germanophones voient émerger un fantastique sombre et pessimiste, influençant le cinéma expressionniste allemand. Gustav Meyrink, écrivain passionné d’occultisme, distille des thèses occultistes dans ses œuvres, dont le célèbre “Le Golem” (1915). Hanns Heinz Ewers, plus controversé, explore le surnaturel avec une inclination pour le macabre et l’érotisme malsain.

L’écrivain autrichien Alfred Kubin publie “L’Autre Côté” (1909), un roman fantastique explorant le cauchemar et l’entrelacement du rêve et de la réalité. D’autres œuvres importantes de cette période incluent “Le Marquis de Bolibar” de Leo Perutz et “Le Baron Bagge” d’Alexander Lernet-Holenia. Franz Kafka contribue avec “La Métamorphose”, parfois considérée comme une nouvelle fantastique.

Jorge Luis Borges

Entre 1920 et 1960, Buenos Aires devient un foyer littéraire et culturel, attirant des écrivains européens liés à la littérature fantastique. La revue “Sur”, créée en 1931, rassemble des auteurs tels que Jorge Luis Borges, Adolfo Bioy Casares, et Silvina Ocampo. Borges affirme que « l’érudition est la forme moderne du fantastique », explorant des thèmes post-modernes, notamment les voyages temporels, les mondes parallèles, et les vies alternatives.

Thèmes du Fantastique

La Peur

La lecture de textes fantastiques suscite souvent un sentiment de peur ou d’angoisse, lié à l’inquiétante étrangeté. Freud explique ce phénomène, soulignant que le fantastique révèle des aspects habituellement cachés, provoquant une catharsis chez le lecteur.

Le Mal

Le fantastique privilégie généralement le Mal et ses incarnations, marquant une rupture avec l’optimisme des Lumières. Il explore la souffrance, la folie et l’échec, trouvant écho chez les surréalistes au XXe siècle.

La Sexualité

La psychanalyse interprète le fantastique comme l’expression de désirs sexuels inavouables. La sexualité est souvent un élément explicite dans de nombreux récits fantastiques, contribuant au basculement du héros dans un univers fantastique.

La Censure

Le fantastique a souvent été utilisé pour contourner la censure, permettant aux auteurs de glisser des critiques politiques sous des apparences fictives. Il offre une marge de tolérance pour des idées choquantes en les présentant comme relevant de la folie ou du surnaturel.

Littérature de l’Interprétation

Le texte fantastique, ambigu par nature, demande une interprétation attentive. Les techniques narratives, tels que les récits courts et l’utilisation de narrateurs, conditionnent le lecteur à choisir entre une interprétation « surnaturelle » ou « rationnelle ». Le fantastique amène à s’interroger sur la nature du texte littéraire et son rapport à la réalité.

Liste d’Oeuvres Emblématiques

• “Le château d’Otrante” (1764) – Horace Walpole : Souvent considéré comme le premier roman gothique, il a jeté les bases du fantastique littéraire.

• “Le Moine” (1796) – Matthew Gregory Lewis : Un autre exemple du genre gothique, ce roman explore le thème de la tentation et de la corruption.

• “Les Mystères d’Udolphe” (1794) – Ann Radcliffe : Un roman gothique qui a influencé de nombreux écrivains du genre.

• “Frankenstein” (1818) – Mary Shelley : Mentionné précédemment, c’est une œuvre majeure qui a introduit des éléments de science-fiction dans le fantastique.

• “Melmoth réconcilié” (1820) – Charles Maturin : Un roman gothique qui explore les thèmes du pacte diabolique et de la rédemption.

• “Carmilla” (1871) – Sheridan Le Fanu : Un roman gothique qui a contribué au mythe du vampire bien avant “Dracula”.

• “Le Horla” (1887) – Guy de Maupassant : Une nouvelle fantastique qui explore la folie et l’influence surnaturelle.

• “Le Portrait de Dorian Gray” (1891) – Oscar Wilde : Un chef-d’œuvre qui mêle esthétisme, immoralité, et éléments fantastiques.

• “Le Fantôme de l’Opéra” (1910) – Gaston Leroux : Un roman qui combine romance, mystère, et une dose de surnaturel.

• “Le Montagne hallucinées” (1936) – H.P. Lovecraft : Mentionné précédemment, Lovecraft a grandement contribué au fantastique et à l’horreur cosmique.

Liste d’Auteurs Représentatifs

• Charles Nodier (1780–1844) – Écrivain français, figure du romantisme, auteur de contes fantastiques tels que “Smarra, ou les Démons de la nuit” (1821).

• Jacques Cazotte (1719–1792) – Écrivain français, auteur de “Le Diable amoureux” (1772), mêlant fantastique et roman gothique.

• Ann Radcliffe (1764–1823) – Écrivaine britannique, pionnière du roman gothique, auteur de “Les Mystères d’Udolphe” (1794).

• Matthew Lewis (1775–1818) – Écrivain britannique, auteur de “Le Moine” (1796), un roman gothique influent.

• H.G Wells (1866–1946) – Écrivain britannique, pionnier de la science-fiction, auteur de “La Machine à explorer le temps” (1895).

• Sheridan le Fanu (1814–1873) – Écrivain irlandais, auteur de “Carmilla” (1871), un roman gothique et vampirique.

• Bram Stoker (1847–1912) – Écrivain irlandais, auteur de “Dracula” (1897), l’un des chefs-d’œuvre du roman gothique.

• Oscar Wilde (1854–1900) – Écrivain irlandais, auteur de “Le Portrait de Dorian Gray” (1891), un roman fantastique et décadent.

• Henry James (1843–1916) – Écrivain américain, auteur de “Le Tour d’écrou” (1898), une référence dans le genre des histoires de fantômes.

• Franz Kafka (1883–1924) – Écrivain tchèque-allemand, connu pour ses œuvres existentialistes et fantastiques, notamment “La Métamorphose” (1915).

• Gustav Meyrink (1868–1932) – Écrivain autrichien, auteur de “Le Golem” (1915), un roman fantastique inspiré de la Kabbale.

• Jorge Luis Borges (1899–1986) – Écrivain argentin, célèbre pour ses récits fantastiques et métaphysiques, comme ceux dans “Fictions” (1944).

• William Faulkner (1897–1962) – Romancier américain, lauréat du prix Nobel, a écrit des œuvres avec des éléments fantastiques, tels que “Le Bruit et la Fureur” (1929).

• Ray Bradbury (1920–2012) – Écrivain américain de science-fiction et de fantastique, auteur de “Chroniques martiennes” (1950) et “Fahrenheit 451” (1953).

• Gabriel García Márquez (1927–2014) – Écrivain colombien, figure du réalisme magique, auteur de “Cent ans de solitude” (1967).

• Shirley Jackson (1916–1965) – Romancière et nouvelliste américaine, connue pour ses œuvres fantastiques et d’horreur, comme “La Hantise de Hill House” (1959).

• Philip K. Dick (1928–1982) – Écrivain américain de science-fiction, auteur de “Blade Runner” (adapté de son roman “Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?” – 1968).

• Isaac Bashevis Singer (1902–1991) – Écrivain polonais-américain, lauréat du prix Nobel, auteur de contes fantastiques tels que “Le Magicien de Lublin” (1960).

• Stephen King (né en 1947) – Auteur américain de renom dans le domaine de l’horreur et du fantastique, avec des œuvres telles que “Carrie” (1974) et “Shining” (1977).

Vidéo:

Comment la fantasy s’est imposée dans la littérature(France Culture)

Merci à la chaîne Youtube  L’Art Règnait pour cet excellent entretien

Films de notre Catalogue:

Bonus: Le Roman “Melmoth ou l’Homme Errant” de Charles R. Maturin(en PDF)

“Carmilla” de Sheridan le Fanu (Epub)

Cliquez sur l’image pour télécharger le livre