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“Orange Mécanique” de Stanley Kubrick(1971)

Orange Mécanique de Stanley Kubrick

Résumé:

1. Introduction au protagoniste : Le film s’ouvre sur une scène frappante où le jeune Alex DeLarge (interprété par Malcolm McDowell), vêtu de blanc et arborant un chapeau melon noir, est assis dans le Korova Milkbar avec ses “droogs” (compagnons). Alex est un adolescent charismatique mais profondément perturbé, qui se délecte de la violence gratuite et du sadisme. Le groupe consomme une boisson spéciale, le “milk-plus”, un lait mélangé à des drogues qui les prépare pour leurs expéditions nocturnes.

2. Les “virées” nocturnes d’Alex : Avec ses compagnons Pete, Georgie et Dim, Alex participe à une série d’actes de violence. Ils battent un clochard sans défense, affrontent une bande rivale dans un combat brutal sous un pont, et plus tard, envahissent la maison d’un écrivain (Frank Alexander). Alex et ses complices agressent violemment Frank et violent sa femme, tout en chantant joyeusement “Singin’ in the Rain”. Ce viol marque un point culminant de leur sauvagerie.

3. Conflits internes au sein du groupe : Georgie et Dim commencent à remettre en question la domination d’Alex, ce qui entraîne des tensions au sein du groupe. Pour réaffirmer son contrôle, Alex les brutalise lors d’une autre expédition. Cependant, cette autorité est de courte durée.

4. L’arrestation et la trahison : Un soir, Alex et ses droogs tentent de cambrioler la maison d’une femme. La tentative tourne mal lorsque la femme tente de se défendre, et Alex la tue accidentellement. Profitant de l’occasion, les autres membres du groupe le trahissent et le laissent sur place pour être arrêté par la police. Alex est alors condamné à quatorze ans de prison pour meurtre.

5. L’expérience Ludovico : En prison, Alex apprend l’existence d’une nouvelle méthode expérimentale de réhabilitation, appelée “Technique Ludovico”, qui promet une libération anticipée. Avide de retrouver la liberté, il se porte volontaire pour être le cobaye de cette expérience. La Technique Ludovico consiste à exposer Alex à des films extrêmement violents tout en lui administrant un médicament qui provoque une nausée intense. Rapidement, Alex devient physiquement incapable d’agir violemment ou même de penser à la violence sans ressentir une douleur insupportable. De manière tragique, la musique de Beethoven, autrefois source de joie pour Alex, devient également insupportable car elle est associée aux images violentes.

6. La réintégration et les conséquences : Libéré de prison, Alex se retrouve complètement démuni. Incapable de se défendre, il devient la cible de ses anciennes victimes. Le clochard qu’il avait agressé le reconnaît et le bat, puis il est confronté à ses anciens droogs, désormais policiers, qui le torturent violemment. Il trouve ensuite refuge chez Frank Alexander, l’écrivain dont il avait violé la femme. Frank, ignorant l’identité d’Alex, le recueille mais finit par découvrir la vérité. Poussé par la vengeance, Frank torture psychologiquement Alex en le forçant à écouter la 9e symphonie de Beethoven, ce qui pousse Alex au bord du suicide. Il se jette par la fenêtre dans une tentative désespérée d’échapper à la souffrance.

7. La récupération par l’État : Alex survit à la tentative de suicide et se réveille à l’hôpital, où il découvre que les effets de la Technique Ludovico ont été inversés. L’État, soucieux de redorer son image après le scandale provoqué par le traitement d’Alex, lui offre un emploi bien rémunéré et un soutien public en échange de sa coopération. Le film se termine sur une note ironique et inquiétante : Alex est redevenu lui-même, avec ses désirs violents intacts, et il fantasme joyeusement sur de nouvelles violences, suggérant que rien n’a réellement changé.

 

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  • Orange mécanique de Stanley Kubrick

Le film en VF :

Le film en VO:

FICHE TECHNIQUE

Titre original :
A Clockwork Orange

Titre français :
Orange Mécanique

Réalisation :
Stanley Kubrick

Scénario :
Stanley Kubrick, d’après le roman A Clockwork Orange (1962) d’Anthony Burgess

Production :
Stanley Kubrick

Musique :

  • Wendy Carlos (compositions originales et arrangements électroniques)
  • Extraits de musique classique (notamment Beethoven, Rossini, et Purcell)

Directeur de la photographie :
John Alcott

Montage :
Bill Butler

Décors :
John Barry, Russell Hagg

Costumes :
Milena Canonero

Pays d’origine :
Royaume-Uni, États-Unis

Langue originale :
Anglais

Genre :
Dystopie, Drame, Thriller, Science-fiction

Durée :
136 minutes

Date de sortie :

  • Première mondiale : 19 décembre 1971 (New York)
  • Royaume-Uni : 13 janvier 1972
  • France : 2 février 1972

Budget :
Environ 2,2 millions de dollars

Box-office :
Environ 26,6 millions de dollars aux États-Unis

 

Distribution :

  • Malcolm McDowell : Alex DeLarge
  • Patrick Magee : Frank Alexander
  • Michael Bates : Chef de la police
  • Warren Clarke : Dim
  • John Clive : L’écrivain (Frank Alexander)
  • Adrienne Corri : Mme Alexander
  • Carl Duering : Dr. Brodsky
  • Paul Farrell : Clochard
  • Clive Francis : Joe
  • Michael Tarn : Pete
  • James Marcus : Georgie
  • Miriam Karlin : Catlady (la femme aux chats)

    Distinctions :

    • Nomination aux Oscars : 4 nominations en 1972, dont Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario adapté, et Meilleur montage
    • Nomination aux Golden Globes : 3 nominations, dont Meilleur film dramatique et Meilleur réalisateur
    • BAFTA Awards : Nominations pour la meilleure direction artistique, meilleure photographie, et meilleur montage
    • Prix New York Film Critics Circle : Meilleur réalisateur pour Stanley Kubrick

    Classification :

    • Royaume-Uni : X (classification initiale, le film a été retiré des cinémas britanniques à la demande de Kubrick et n’a été reclassé qu’en 1999 après sa mort)
    • États-Unis : R
    • France : Interdit aux moins de 16 ans

    Format :
    35 mm, Couleur (Technicolor), Son mono

    Studios de production :

    • Warner Bros.
    • Hawk Films

    Distribution :
    Warner Bros.

      GALERIE PHOTOS:

      Quelques Anecdotes sur le Film:

      1. Inspiration du Titre

      Le titre du film et du roman, A Clockwork Orange, est une expression anglaise d’origine londonienne, “as queer as a clockwork orange”, qui signifie quelque chose de bizarre et d’artificiel. L’auteur du roman, Anthony Burgess, l’a choisie pour illustrer l’idée d’un être humain transformé en un automate prévisible, dénué de libre arbitre, à l’image d’une orange mécanique.

      2. Un Projet Initialement Refusé

      Avant de réaliser Orange Mécanique, Stanley Kubrick avait proposé plusieurs projets à des studios hollywoodiens, mais ceux-ci furent refusés. Kubrick s’est ensuite tourné vers A Clockwork Orange après l’échec d’une adaptation de Napoléon, car le sujet était plus facile à produire avec un budget restreint.

      3. Un Casting Difficile

      Malcolm McDowell, qui incarne Alex DeLarge, a été le premier et le seul choix de Kubrick pour le rôle principal. Kubrick a été immédiatement séduit par la performance de McDowell dans If… (1968) de Lindsay Anderson. McDowell a lui-même contribué au développement de son personnage en ajoutant certains détails, comme le fameux “clin d’œil” de son personnage.

      4. La Scène du Viol

      La scène où Alex et ses “droogs” violent une femme tout en chantant Singin’ in the Rain est l’une des plus choquantes du film. La chanson n’était pas prévue dans le script original ; c’est Malcolm McDowell qui a commencé à la chanter spontanément pendant le tournage, et Kubrick a décidé de l’intégrer. Le contraste entre la gaieté de la chanson et l’horreur de la scène a contribué à renforcer l’impact émotionnel.

      5. Blessures sur le Tournage

      McDowell a souffert de plusieurs blessures pendant le tournage. Lors de la scène où ses yeux sont maintenus ouverts pendant la “thérapie Ludovico”, il a subi des coupures aux cornées malgré l’utilisation de gouttes anesthésiantes. Il a également souffert de côtes fissurées après avoir été forcé sous l’eau dans une autre scène.

      6. Controverses et Censure

      Le film a suscité une grande controverse à sa sortie en raison de sa violence explicite. Au Royaume-Uni, Orange Mécanique a été accusé d’inspirer plusieurs crimes violents. Kubrick, craignant pour sa sécurité et celle de sa famille, a demandé à Warner Bros. de retirer le film des salles britanniques, et il est resté interdit dans le pays jusqu’en 1999, un an après la mort de Kubrick.

      7. Techniques de Réalisation

      Kubrick a utilisé une technique cinématographique innovante pour certaines séquences, notamment en utilisant une caméra à grande vitesse pour filmer la scène de combat à ralenti au début du film. Cette scène, tournée à 25 images par seconde au lieu des 24 habituelles, donne un effet onirique et détaché, ajoutant une dimension supplémentaire à la violence représentée.

      8. Influence et Héritage

      Orange Mécanique est devenu un film culte, influençant de nombreux artistes et réalisateurs. Les tenues emblématiques des “droogs”, avec leurs costumes blancs et leurs chapeaux melon, sont devenues des symboles culturels, souvent imitées dans les arts visuels et la musique. Le film continue d’être analysé et discuté pour sa réflexion sur le libre arbitre, la violence, et la moralité.

      9. Musique Électronique Pionnière

      La bande sonore du film, composée par Wendy Carlos, est l’une des premières à utiliser de manière extensive des synthétiseurs. Carlos a arrangé des morceaux classiques, dont la Symphonie nº 9 de Beethoven, avec des instruments électroniques, créant une atmosphère à la fois moderne et inquiétante qui accompagne parfaitement l’esthétique du film.

      10. Le Mécanisme de l’Orange

      Dans une interview, Kubrick a expliqué que pour lui, le terme “clockwork orange” représentait un être humain normal, qui semble naturel et organique à l’extérieur (comme une orange), mais qui est en fait complètement mécanisé et manipulé à l’intérieur. Cela résume parfaitement le thème central du film : la manipulation de l’esprit humain par la société.