L’Histoire du Cinéma Bis: du Culte, des Nanas et des Nanars
Les Origines (Années 1950)
Les années 1950 marquent une période de transition majeure pour le cinéma mondial. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les sociétés étaient en quête de renouveau, de divertissement et d’évasion. Cette période de reconstruction et de prospérité naissante a vu l’émergence de nouvelles formes de consommation culturelle, parmi lesquelles le cinéma de quartier a joué un rôle central.
La Renaissance des Cinémas de Quartier
Après les horreurs de la guerre, la population cherchait des divertissements abordables et facilement accessibles pour échapper aux réalités quotidiennes. Les cinémas de quartier, autrefois lieux de rencontre et de divertissement pour les classes populaires, ont connu un renouveau. Situés principalement dans les zones urbaines densément peuplées, ces cinémas diffusaient une programmation variée et souvent surprenante, attirant un public avide de sensations fortes et de récits captivants.
Ces établissements n’avaient pas les moyens ni les ambitions des grandes salles du centre-ville qui projetaient les productions fastueuses des grands studios hollywoodiens. À la place, ils se spécialisaient dans les films à petit budget, souvent produits en dehors des circuits traditionnels. Ce phénomène a donné naissance à ce que l’on appelle le cinéma bis, un cinéma parallèle qui se démarquait par son inventivité et sa capacité à explorer des territoires narratifs et esthétiques peu conventionnels.
Les Séries B : Un Phénomène Américain
Aux États-Unis, le cinéma de série B était au cœur de cette révolution culturelle. Des studios comme American International Pictures (AIP) et Republic Pictures se sont spécialisés dans la production de films à petit budget, destinés à être projetés en complément des films de première partie. Les séries B comprenaient une multitude de genres populaires – de la science-fiction à l’horreur, en passant par les westerns et les films noirs. Ces films étaient souvent produits rapidement, avec des budgets réduits, mais compensaient leurs moyens limités par une grande créativité.
Des réalisateurs comme Roger Corman ont émergé de ce milieu, devenant des figures emblématiques du cinéma bis. Corman, en particulier, a su capturer l’imagination du public avec des films comme “It Conquered the World” (1956) et “Attack of the Crab Monsters” (1957). Ces œuvres, malgré leurs effets spéciaux rudimentaires et leurs intrigues parfois extravagantes, ont acquis un statut culte et ont posé les bases d’une esthétique bis reconnaissable.
Ed Wood et “Plan 9 from Outer Space”
Parmi les réalisateurs emblématiques du cinéma bis, Ed Wood se distingue particulièrement. Surnommé le “roi du cinéma de série B”, Ed Wood est surtout connu pour son film “Plan 9 from Outer Space” (1959). Ce film, souvent cité comme le “pire film jamais réalisé”, est devenu une œuvre culte grâce à ses dialogues maladroits, ses effets spéciaux rudimentaires et ses incohérences notoires. Malgré ces défauts techniques, “Plan 9 from Outer Space” incarne parfaitement l’esprit du cinéma bis : une passion indéfectible pour la création cinématographique, même avec des moyens limités. L’enthousiasme débordant de Wood et son dévouement à son art ont fait de lui une figure attachante et respectée dans le monde du cinéma bis. Aujourd’hui, son œuvre est célébrée pour son impact durable sur la culture pop et son statut de trésor du cinéma de quartier.
L’Italie et le Péplum : Une Réponse Européenne
Pendant ce temps, en Europe, le cinéma bis prenait une autre direction. En Italie, le genre péplum – des films historiques et mythologiques – a connu un immense succès. Les cinéastes italiens, confrontés aux mêmes contraintes budgétaires que leurs homologues américains, ont su tirer parti des paysages locaux et des décors naturels pour créer des épopées visuellement impressionnantes. “Les Travaux d’Hercule” (1958) de Pietro Francisci, avec le culturiste américain Steve Reeves dans le rôle-titre, a été un véritable phénomène. Ce film a non seulement connu un succès commercial retentissant, mais il a également établi un modèle pour les futures productions bis en Italie.
La France et le Cinéma de Genre
En France, le cinéma bis a trouvé son expression à travers divers genres, notamment les films policiers et les mélodrames. Les cinéastes français ont souvent exploité les thèmes de la violence, de la criminalité et des passions déchaînées pour attirer un public avide de sensations fortes. Les cinémas de quartier français sont devenus des lieux de diffusion pour ces films audacieux, souvent ignorés par la critique mais adorés par le public.
Roger Corman né le 5 avril 1926 à Détroit (Michigan) et mort le 9 mai 2024 à Santa Monica (Californie)
Les Années 60: l’Âge d’Or du Cinéma Bis
Les années 1960 marquent l’âge d’or du cinéma bis, une décennie où ce cinéma marginal se diversifie et s’internationalise, atteignant de nouveaux sommets de créativité et d’audace. En réponse aux bouleversements sociaux et culturels de l’époque, le cinéma bis s’impose comme un laboratoire bouillonnant d’innovation, brisant les frontières des genres et défiant les conventions établies.
L’Expansion des Genres
Dans cette effervescence, le cinéma bis ne se contente plus de la science-fiction et de l’horreur. Il explore de nouveaux horizons, offrant un éventail de récits et de styles plus diversifiés que jamais.
L’Italie et le Giallo
En Italie, un réalisateur visionnaire, Mario Bava, façonne un nouveau genre cinématographique : le giallo. Mélange d’horreur et de thriller psychologique, le giallo se distingue par ses intrigues complexes, ses meurtres stylisés et sa mise en scène baroque. Des films comme “La Fille qui en savait trop” (1963) et “Six Femmes pour l’Assassin” (1964) établissent les codes esthétiques et narratifs du genre, marquant les esprits par leur atmosphère envoûtante et leurs jeux de lumière audacieux. Bava, par son génie visuel, transforme des histoires de crimes en véritables œuvres d’art macabres, ouvrant la voie à une nouvelle génération de cinéastes italiens.
L’Espagne et Jesús Franco
En Espagne, Jesús Franco émerge comme un maître du cinéma bis, célèbre pour ses films d’horreur et érotiques. Des œuvres telles que “Le Sadique Baron von Klaus” (1962) et “Le Diabolique Docteur Z” (1966) deviennent emblématiques du cinéma bis européen. Franco, avec sa caméra téméraire, explore les recoins les plus sombres de l’âme humaine, mêlant érotisme et horreur dans une danse hypnotique. Ses films, souvent tournés avec des moyens dérisoires, dégagent une atmosphère unique et troublante, captivant un public avide de sensations fortes et de transgressions visuelles.
La France et Jean Rollin
En France, le cinéma bis trouve son champion en la personne de Jean Rollin. Rollin, poète du macabre, se fait connaître par ses films d’horreur érotiques, où le rêve et la réalité se mêlent dans des tableaux surréalistes. “Le Viol du Vampire” (1968) et “La Vampire Nue” (1970) sont des œuvres phares qui incarnent son style inimitable. Ses films, souvent projetés dans les cinémas de quartier, attirent un public en quête de récits envoûtants et de visuels audacieux. Rollin, avec sa fascination pour le gothique et l’érotisme, crée des univers où la beauté et la terreur coexistent dans une harmonie troublante.
Une Internationalisation Croissante
La décennie voit également le cinéma bis dépasser les frontières nationales, s’internationalisant et trouvant des échos dans le monde entier. Des festivals spécialisés commencent à émerger, célébrant ce cinéma autrefois méprisé et le mettant en lumière sous un jour nouveau. Les productions se multiplient, les collaborations entre pays se font plus fréquentes, et le cinéma bis s’enrichit de diverses influences culturelles, devenant un véritable phénomène mondial.
Les Années 1970 : L’Exploration et la Provocation
Les années 1970 ont marqué une époque d’intense exploration et de provocation pour le cinéma bis, qui reflétait les bouleversements sociaux et culturels de cette décennie. En résonance avec une époque de libération des mœurs, de contestation sociale et d’innovation artistique, le cinéma bis s’est aventuré dans des territoires inexplorés, repoussant les limites de l’acceptable et de l’imaginable.
L’Explosion de l’Horreur et de l’Érotisme
La décennie a été marquée par une véritable explosion de films d’horreur et érotiques, chacun rivalisant d’audace et d’inventivité pour captiver un public de plus en plus friand de sensations fortes. Le genre de l’horreur a été redéfini de manière spectaculaire avec des films comme “La Nuit des Morts-Vivants” (1968) de George A. Romero, qui a jeté les bases du cinéma de zombies moderne. Ce film, avec son atmosphère oppressante et son commentaire social acerbe, a ouvert la voie à des œuvres encore plus audacieuses et graphiques.
Le Giallo et Dario Argento
En Italie, le maître du giallo, Dario Argento, a poursuivi l’exploration des recoins les plus sombres de l’âme humaine avec des classiques du genre. “L’Oiseau au Plumage de Cristal” (1970) et “Les Frissons de l’Angoisse” (1975) sont des chefs-d’œuvre de suspense et de terreur visuelle, où les meurtres stylisés et les intrigues tortueuses sont magnifiés par des compositions visuelles baroques et des bandes sonores envoûtantes. Argento, avec son sens inimitable du détail macabre, a transformé le giallo en une expérience sensorielle intense, où chaque cadre est une œuvre d’art.
Le Cinéma de Cannibales et de Zombies
Parallèlement, le cinéma bis s’est diversifié avec l’émergence de sous-genres encore plus extrêmes, comme le cinéma de cannibales et de zombies. “Cannibal Holocaust” (1980) de Ruggero Deodato, bien que sorti en 1980, incarne l’esprit transgressif des années 1970. Ce film, célèbre pour son contenu graphique et souvent choquant, a suscité une controverse mondiale, mais a aussi établi de nouveaux standards pour le cinéma d’horreur. Deodato a brouillé les frontières entre réalité et fiction, utilisant des techniques de faux documentaire pour amplifier l’impact de son récit brutal.
Le Cinéma Grindhouse aux États-Unis
Aux États-Unis, les cinémas grindhouse sont devenus les temples du cinéma d’exploitation, où l’excès était roi. Spécialisés dans la projection de films à petit budget souvent provocateurs, ces salles obscures étaient les lieux de prédilection pour découvrir des œuvres qui défiaient les conventions. Herschell Gordon Lewis, souvent surnommé le “Godfather of Gore”, a produit des films gore comme “Blood Feast” (1963), considéré comme le premier film splatter. Lewis, avec ses scènes de violence grotesque et ses effets spéciaux rudimentaires mais efficaces, a marqué l’histoire du cinéma bis par son approche directe et sans compromis.
Le Mouvement Blaxploitation
En parallèle, le mouvement blaxploitation a pris de l’ampleur, offrant une voix nouvelle et puissante aux communautés afro-américaines. Des films comme “Shaft” (1971) et “Coffy” (1973) ont mis en avant des personnages noirs forts et charismatiques dans des récits urbains empreints de lutte et de justice. Ces films, avec leurs héros audacieux et leurs bandes sonores vibrantes de funk et de soul, ont non seulement diverti mais aussi affirmé une identité culturelle et politique. Ils ont permis de revisiter les genres classiques à travers une perspective nouvelle, dynamique et résolument ancrée dans les réalités sociales de l’époque.
Conclusion
Les années 1970 représentent une décennie charnière pour le cinéma bis, où l’exploration et la provocation sont devenues les maîtres mots. En repoussant constamment les limites, ces films ont capté l’esprit rebelle et expérimental de l’époque, offrant des expériences cinématographiques uniques et inoubliables. Le cinéma bis des années 1970, avec sa diversité de genres et son audace sans bornes, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du cinéma, continuant à inspirer et à fasciner les cinéphiles du monde entier.

Les Années 1980 : Le Vidéoclub et l’Expansion du Cinéma Bis
Les années 1980 marquent une ère de transformation radicale pour le cinéma bis. Avec l’essor des vidéoclubs et la diffusion massive de films en VHS, ce genre marginal trouve une nouvelle vie, s’infiltrant dans les foyers et captivant un public toujours plus large.
L’Impact de la VHS
La technologie VHS a révolutionné la manière dont les films étaient consommés, et le cinéma bis a été l’un des principaux bénéficiaires de cette révolution. Libérés des contraintes des salles de cinéma, les films bis ont pu atteindre un public beaucoup plus large et varié. Les vidéoclubs, devenus des lieux de découverte et de passion pour les amateurs de cinéma de genre, proposaient des étagères remplies de trésors inédits et exotiques.
Cette accessibilité nouvelle a permis à de nombreux films de série B et d’exploitation de trouver leur place dans le cœur des cinéphiles. Des réalisateurs comme Charles Band ont su tirer parti de cette opportunité. Avec sa société Full Moon Features, Band a produit une multitude de films destinés directement au marché vidéo. Parmi eux, la série des “Puppet Master” est devenue emblématique, mêlant horreur et fantastique avec une dose de créativité effrénée. Ces films, souvent réalisés avec des budgets modestes, compensaient par une inventivité visuelle et narrative qui leur assurait un succès durable auprès du public.
La Popularité de l’Horreur
L’horreur, genre de prédilection du cinéma bis, a continué de dominer la scène durant les années 1980. Des films emblématiques ont vu le jour, marquant l’imaginaire collectif et inspirant de nombreux cinéastes indépendants.
Sam Raimi et “Evil Dead”
Parmi ces œuvres cultes, “Evil Dead” (1981) de Sam Raimi occupe une place de choix. Réalisé avec un budget dérisoire, ce film d’horreur pure et brutale a captivé les spectateurs par son atmosphère oppressante et ses effets spéciaux innovants. Raimi, avec son style dynamique et inventif, a transformé une cabane isolée dans les bois en théâtre de l’horreur, où chaque ombre et chaque son devenaient source de terreur. Le succès de “Evil Dead” a non seulement lancé la carrière de Raimi mais a également montré que le cinéma bis pouvait rivaliser avec les productions mainstream en termes d’impact et de créativité.
Stuart Gordon et “Re-Animator”
De son côté, Stuart Gordon a marqué l’histoire du cinéma bis avec “Re-Animator” (1985), une adaptation audacieuse d’une nouvelle de H.P. Lovecraft. Ce film, mêlant horreur et humour noir, a repoussé les limites du genre avec ses scènes grotesques et son ton irrévérencieux. “Re-Animator” est rapidement devenu un film culte, apprécié pour son audace narrative et ses performances mémorables. Gordon, avec un sens aigu de la provocation et de l’absurde, a prouvé que le cinéma bis pouvait être à la fois terrifiant et hilarant.
Une Nouvelle Dynamique
L’essor des vidéoclubs a également encouragé la production de nombreux autres films de genre, chacun explorant des recoins obscurs et fascinants du cinéma bis. Les vidéophiles, avides de nouveautés et de sensations fortes, ont ainsi pu découvrir une diversité de films qui, autrement, seraient restés dans l’ombre. Cette nouvelle dynamique a permis au cinéma bis de se réinventer et de prospérer, loin des regards condescendants de la critique officielle.
Conclusion
Les années 1980 ont été une décennie d’expansion et de démocratisation pour le cinéma bis, grâce à l’essor des vidéoclubs et de la VHS. Cette technologie a permis à de nombreux films de trouver un nouveau public et de devenir des classiques cultes. En repoussant constamment les frontières du genre, des réalisateurs comme Charles Band, Sam Raimi et Stuart Gordon ont démontré que le cinéma bis pouvait être une source inépuisable d’innovation et de plaisir cinématographique. Ainsi, les années 1980 ont consolidé le statut du cinéma bis comme un pilier incontournable de la culture populaire, laissant une empreinte indélébile dans l’histoire du septième art.
Les Années 1990 à Aujourd’hui : Le Cinéma Bis à l’Ère Numérique
Avec l’avènement de l’ère numérique, le cinéma bis, ce bastion de l’audace et de l’expérimentation, a su se réinventer, profitant des nouvelles technologies pour toucher un public toujours plus large et diversifié. Ce genre, autrefois confiné aux marges de l’industrie cinématographique, a trouvé de nouvelles voies de distribution et de reconnaissance, continuant à captiver et à inspirer les cinéphiles du monde entier.
Le Renouveau du Cinéma Bis
Les années 1990 marquent une résurgence de l’intérêt pour le cinéma bis, souvent réévalué et célébré pour son innovation et son audace. Quentin Tarantino, cinéaste emblématique de cette période, a joué un rôle crucial dans cette renaissance. Avec des films comme “Pulp Fiction” (1994), Tarantino a rendu hommage au cinéma bis en incorporant des éléments de séries B et d’exploitation dans ses œuvres. Son approche postmoderne, mêlant références éclectiques et narration éclatée, a redonné ses lettres de noblesse à un genre souvent méprisé, tout en l’exposant à un nouveau public avide de découvertes.
Quentin Tarantino et l’Hommage au Cinéma Bis
Tarantino, véritable érudit du cinéma bis, puise dans cette mine d’or pour nourrir son propre style. Ses films, véritables collages culturels, célèbrent l’esprit irrévérencieux et l’inventivité de ce cinéma marginal. En ressuscitant les codes de la série B et en les intégrant dans des productions à succès, Tarantino a non seulement honoré ses influences mais a également démontré que le cinéma bis pouvait rivaliser avec les productions mainstream en termes de créativité et d’impact narratif.
Le Cinéma Bis et Internet
L’avènement d’Internet et des plateformes de streaming a ouvert de nouvelles perspectives pour le cinéma bis, transformant la manière dont ces films sont distribués et consommés. Des sites comme Troma Entertainment, dirigé par le visionnaire Lloyd Kaufman, ont su tirer parti de cette révolution numérique. Troma, avec son catalogue de films d’exploitation et de série B, a utilisé Internet pour toucher un public mondial. Des œuvres cultes comme “The Toxic Avenger” (1984) ont ainsi trouvé une nouvelle audience, renouvelant l’intérêt pour un cinéma audacieux et sans compromis.
Troma Entertainment et la Distribution Numérique
Lloyd Kaufman, pionnier de la distribution indépendante, a compris très tôt le potentiel d’Internet pour le cinéma bis. Troma Entertainment, grâce à une stratégie de distribution innovante, a permis à ses films de contourner les circuits traditionnels et de trouver leur public via le web. Cette approche a non seulement assuré la pérennité de Troma mais a également montré la voie à de nombreux autres producteurs de cinéma bis, ouvrant un nouvel âge d’or pour ce genre.
Festivals et Reconnaissance Critique
Aujourd’hui, le cinéma bis est célébré dans de nombreux festivals dédiés, comme la “Quinzaine des Réalisateurs” au Festival de Cannes et des événements spécialisés comme Fantasia à Montréal et Sitges en Espagne. Ces festivals offrent une tribune prestigieuse à des films souvent méconnus, permettant une redécouverte et une réévaluation critique de ce cinéma marginal.
La Célébration du Cinéma Bis dans les Festivals
Ces festivals, en mettant en lumière le cinéma bis, reconnaissent son influence et sa contribution à la culture cinématographique mondiale. Les critiques et les universitaires réévaluent constamment ce genre, explorant ses richesses et ses innovations. Des films autrefois relégués à la marge sont désormais célébrés pour leur originalité et leur impact, témoignant de la vitalité et de la pertinence du cinéma bis dans le panorama cinématographique contemporain.
Conclusion : L’Épopée du Cinéma Bis, un Voyage au Coeur de l’Audace et de la Créativité
Le cinéma bis, tel un phénix surgissant des cendres de l’industrie cinématographique conventionnelle, a tracé son chemin à travers les décennies, élevant son statut de paria des salles obscures à celui d’icône respectée et influente. Depuis ses modestes débuts dans les années 1950 jusqu’à son épanouissement contemporain, ce genre singulier a su défier les conventions et captiver les esprits audacieux, démontrant que la grandeur cinématographique réside dans la liberté de création et l’expression sans entraves.
L’Ascension d’un Art Subversif
Lorsque les premiers cinémas de quartier ont ouvert leurs portes dans les années 1950, personne n’aurait pu prédire le destin exceptionnel qui attendait le cinéma bis. Dépourvu des fastes et des budgets gargantuesques des grandes productions hollywoodiennes, il a trouvé sa force dans son impertinence et son mépris pour les conventions. Des réalisateurs visionnaires ont émergé des tréfonds de l’obscurité, armés de rien d’autre que de leur ingéniosité et de leur passion dévorante pour le septième art.
L’Éclat de la Créativité
Au fil des décennies, le cinéma bis a été le théâtre d’une créativité débridée et d’une audace sans pareille. Des mondes fantastiques ont été créés à partir de rien, des histoires épiques ont été tissées avec des fils d’argent et de rêves, et des légendes sont nées dans l’ombre des studios conventionnels. Des films comme “The Toxic Avenger” (1984) et “Evil Dead” (1981) ont fait vibrer les spectateurs par leur originalité et leur irrévérence, prouvant que le véritable génie artistique ne connaît pas de limites.
Un Héritage Vivant
Aujourd’hui, le cinéma bis continue de rayonner, éclairant nos écrans de sa lumière singulière et captivant les âmes avides d’aventure et de frisson. Malgré les changements incessants de l’industrie cinématographique et l’avènement de nouvelles technologies, il demeure un bastion de liberté et d’inspiration, rappelant à tous que le vrai pouvoir du cinéma réside dans sa capacité à émerveiller et à émouvoir.
Vers de Nouvelles Frontières
En conclusion, le cinéma bis est bien plus qu’un simple divertissement de bas de gamme ; c’est un témoignage vivant de la force indomptable de la créativité humaine. Alors que nous continuons d’explorer les vastes horizons du cinéma, que ce soit à travers les salles obscures des cinémas traditionnels ou les écrans lumineux de nos foyers, n’oublions jamais l’incroyable voyage entrepris par le cinéma bis. Car au fond, dans les recoins les plus sombres de l’imaginaire, c’est là que réside la vraie magie du cinéma.
Liste de Films emblématiques du genre(non exhaustive)
Années 1950
- “Plan 9 from Outer Space” (1959)
- Réalisateur : Ed Wood
- Genre : Science-fiction/Horreur
- “Creature from the Black Lagoon” (1954)
- Réalisateur : Jack Arnold
- Genre : Horreur/Science-fiction
- “The Blob” (1958)
- Réalisateur : Irvin Yeaworth
- Genre : Science-fiction/Horreur
Années 1960
- “La Fille qui en savait trop” (1963)
- Réalisateur : Mario Bava
- Genre : Giallo/Thriller
- “Six Femmes pour l’Assassin” (1964)
- Réalisateur : Mario Bava
- Genre : Giallo
- “Blood Feast” (1963)
- Réalisateur : Herschell Gordon Lewis
- Genre : Horreur/Splatter
- “Barbarella” (1968)
- Réalisateur : Roger Vadim
- Genre : Science-fiction/Érotisme
Années 1970
- “La Nuit des morts-vivants” (1968)
- Réalisateur : George A. Romero
- Genre : Horreur/Zombie
- “L’Oiseau au plumage de cristal” (1970)
- Réalisateur : Dario Argento
- Genre : Giallo
- “Ilsa, She Wolf of the SS” (1975)
- Réalisateur : Don Edmonds
- Genre : Naziploitation
- “The Texas Chain Saw Massacre” (1974)
- Réalisateur : Tobe Hooper
- Genre : Horreur
- “Dawn of the Dead” (1978)
- Réalisateur : George A. Romero
- Genre : Horreur/Zombie
Années 1980
- “The Evil Dead” (1981)
- Réalisateur : Sam Raimi
- Genre : Horreur
- “Re-Animator” (1985)
- Réalisateur : Stuart Gordon
- Genre : Horreur/Science-fiction
- “Maniac” (1980)
- Réalisateur : William Lustig
- Genre : Horreur/Slasher
- “Basket Case” (1982)
- Réalisateur : Frank Henenlotter
- Genre : Horreur
Années 1990
- “Tromeo and Juliet” (1996)
- Réalisateur : Lloyd Kaufman
- Genre : Comédie/Horreur
- “Dead Alive” (1992)
- Réalisateur : Peter Jackson
- Genre : Horreur/Comédie
- “The Toxic Avenger” (1984)
- Réalisateur : Michael Herz, Lloyd Kaufman
- Genre : Comédie/Horreur
- “From Dusk Till Dawn” (1996)
- Réalisateur : Robert Rodriguez
- Genre : Horreur/Action
Années 2000
- “House of 1000 Corpses” (2003)
- Réalisateur : Rob Zombie
- Genre : Horreur
- “Grindhouse” (2007)
- Réalisateurs : Quentin Tarantino, Robert Rodriguez
- Genre : Horreur/Action
- “Cabin Fever” (2002)
- Réalisateur : Eli Roth
- Genre : Horreur
- “The Human Centipede” (2009)
- Réalisateur : Tom Six
- Genre : Horreur
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